Guide pratique du recrutement vétérinaire

GUIDE PRATIQUE DU RECRUTEMENT 

Méthode appliquée aux structures vétérinaires.

Le recrutement est un véritable investissement pour l’entreprise. Source potentielle de revenus lorsqu’il est réussi, c’est aussi un poids important pour une structure vétérinaire. Sous un angle purement financier, le recrutement d’un salarié à 1 500 € net mensuel correspond au remboursement sur 5 ans d’un prêt de 150 000 € au taux annuel de 3,5 % ... Quel chef d'entreprise s'engagerait dans un tel investissement sans l'avoir réfléchi et préparé ? 
Considérant également le temps consacré par le chef d’entreprise et les conséquences du recrutement sur le reste de l'équipe, il est préférable de se donner les moyens de le réussir.

Ce guide pratique présente une méthode et des outils concrets adaptés aux cliniques vétérinaires pour les accompagner depuis leur projet de recrutement jusqu’à l’intégration de la nouvelle recrue.

Hélène Villarroya apporte une démarche et des outils concrets pour réussir les recrutements en clinique vétérinaire afin de constituer une équipe soignante harmonieuse et performante.

ACHETEZ LE GUIDE PRATIQUE DU RECRUTEMENT, Méthode appliquée aux cliniques vétérinaires en ligne sur VetBooks

Pourquoi un guide pratique du recrutement ?

Interview Dépêche Vétérinaire, n° 1190 du 24 au 30 novembre 2012
Article hélène villarroya la dépêche vétérinaire

La Dépêche Vétérinaire : vous êtes vétérinaire

et l'auteur d'un guide pratique du recrutement appliqué aux structures vétérinaires. Quelle est votre expérience dans ce domaine et pourquoi l'idée d'un tel ouvrage ?
Hélène Villarroya : Après un parcours professionnel dans différents laboratoires pharmaceutiques, j’ai créé il y a 3 ans ma société de conseil pour accompagner le développement des cliniques vétérinaires. A l’occasion de mes interventions auprès de confrères, j’avais presque systématiquement une question qui m’était posée sur le recrutement : que faut-il penser de tel ou tel CV ? Quelles questions poser en entretien de recrutement ? Comment gérer la période d’essai ?

Pour leur apporter une réponse qui soit à la fois complète et facile à prendre en main, j’ai adapté les méthodes des grands groupes avec l’aide de quelques cliniques pour aboutir à la création d’une méthode appliquée à notre profession. Elle est simple, ne nécessite pas de formation particulière en gestion des ressources humaines et permet d’atteindre l’objectif que se fixe initialement le praticien lorsqu’il recrute, à savoir « trouver le meilleur profil pour le poste en tenant compte des spécificités de la clinique vétérinaire.

D.V. : Y-a-t-il de réelles spécificités du secteur vétérinaire ?

H.V. : Les entreprises vétérinaires sont en général des très petites entreprises (TPE de moins de 10 salariés) dans lesquelles les recrutements ne sont pas très réguliers. Les vétérinaires managers ne peuvent donc pas acquérir une expérience par la pratique régulière d’entretiens avec des candidats. Par ailleurs, l’esprit de confraternité qui existe entre vétérinaires peut rendre le recrutement difficile pour certains chefs d’entreprise qui ont du mal à juger leurs pairs. Les critères de choix sont alors déplacés vers le terrain relationnel plutôt que celui des compétences ou de l’expérience.

D.V. : Quels sont les risques d’une méthodologie inadaptée ?

H.V. : Ce qui rend le recrutement difficile avec une méthodologie inadaptée, voire en l’absence de méthodologie, c’est que le recruteur manque d’éléments concrets sur lesquels appuyer son choix. Si plusieurs associés interviennent dans le processus de décision, la discussion sur les qualités et les défauts de chacun des candidats est aussi rendue plus difficile avec le risque que le choix se fasse sur une appréciation de type « J’aime – Je n’aime pas ». « L’entretien avec les candidats est un moment décisif du recrutement. » Enfin, ne pas prendre le temps de la réflexion sur les tâches qui seront liées au poste et les compétences personnelles et professionnelles que l’on souhaite y associer rendront plus compliquée l’appréciation de l’adéquation du candidat avec le poste durant la période d’essai. Le choix du candidat se fera alors par défaut, donnant au manager l’impression de subir plutôt que de choisir.

Réussir le recrutement d'un poste vétérinaire ou auxiliaire

#1 - En matière de recrutement, il vaut mieux avoir le choix (quand c'est possible). 

Mon premier conseil est de rédiger une annonce qui donne envie de répondre mais cela ne suffit pas. La diffuser le plus largement possible, au-delà des supports traditionnels, devient indispensable en ces temps où les réponses aux offres de poste vétérinaire se font de plus en plus rares. Voici quelques idées pour essayer de toucher un public le plus large possible : 
  • la presse (La Semaine Vétérinaire ou La Dépêche) ou sur le job-board Vetojob
  • vos propres supports de communication, site Internet et page Facebook,
  • par mail, l'envoyer à tous vos contacts même les plus éloignés,
  • centrales d'achat et fournisseurs peuvent avoir parfois des sources intéressantes,
  • solliciter des vétérinaires directement sur le réseau LinkedIn, 
  • et si vous en avez la possibilité, auprès des associations d'anciens étudiants (Alumni). 
Vous pouvez également faire appel à des agences spécialisés en recrutement comme Laborare Conseil

#2 - Préparer soigneusement l'entretien de recrutement

Vous n'avez reçu qu'une seule réponse à votre annonce et vous vous dites que l'entretien de recrutement va juste servir à vous mettre d'accord avec le candidat sur les futures conditions de travail ... 
Je pense que c'est une erreur d'envisager cette étape uniquement sous cet angle car en fait vous avez toujours le choix. Un choix difficile certes, mais vous pouvez toujours décider de continuer à travailler en sous-effectif si le candidat ne correspond pas du tout à votre recherche et que vous pressentez qu'il puisse y avoir des conséquences négatives sur l'équipe soignante ou sur votre clientèle. 
Ensuite par respect pour la personne qui postule, il est important de lui consacrer du temps. Pour cette personne aussi il s'agit de faire un choix et l'entretien de recrutement est un moment déterminant : montrer son intérêt pour son parcours et son projet professionnel, parler de l'histoire, des valeurs et de la mission de la clinique vétérinaire, répondre à ses questions et lui faire visiter son futur environnement professionnel, ... tout cela sera déterminant dans son choix !

Enfin, si le candidat pense qu'il a été choisi par défaut, parce qu'il n'y avait pas d'autre postulant, il est possible que la relation avec l'employeur qui s'installe soit déséquilibré. Beaucoup d'exigences d'un côté vs l'impression d'être redevable de l'autre, n'est bon ni pour l'un ni pour l'autre, ni même pour le reste de l'équipe.

#3 - Le recrutement ne s'arrête pas au choix du candidat

C'est l'erreur que je vois le plus souvent dans les cliniques vétérinaires. Du jour où le manager a confirmé que le candidat a été retenu, que la date d'embauche a été fixée, trop souvent plus aucune autre démarche n'est entrepris par l'employeur pour faciliter l'intégration de la nouvelle recrue.
Il s'agit d'informer l'équipe bien sûr, de prévoir un parcours d'intégration qui permettra au vétérinaire ou à l'auxiliaire de se familiariser rapidement avec les habitudes de la clinique, d'identifier les éléments sur lesquels une formation serait à prévoir, ... Les premières semaines à la clinique sont aussi l'occasion de valider que les qualités personnelles (savoir être) correspondent bien à celles attendues : ponctualité, esprit d'équipe, bienveillance, ... autant de "petites choses" qui font pourtant toute la différence au bout de quelques mois. 

En savoir plus sur la Journée Vet-JobDating 

La journée Vet-JobDating qui s'est tenue au sein de l'Ecole Vétérinaire d'Alfort le 9 juin 2018 est la première journée 100% dédiée au recrutement vétérinaire.

Cet événement, qui est une première, a été initié et organisé par trois intervenant qui connaissent bien le secteur vétérinaire et le recrutement : Laurent Jessenne (VLS Consultants), Marine Slove (Vetojob) et Hélène Villarroya. Tous trois sont partis de leur conviction qu'il plus facile d'échanger et de donner envie en se parlant directement qu'à travers une annonce. 

Si les employeurs étaient bien au rendez-vous, la moitié des candidats inscrits n'est pas venu faisant de cette journée un succès en demi-teinte. Quelques vétérinaires ont réussi à faire de belles rencontres mais le manque de salariés n'a pas permis de satisfaire tout le monde. 

Les organisateurs espèrent que d'autres événements sont à venir partout en France et sont disposés à partager leur expérience avec tous les acteurs intéressés pour que ces futures journées rencontrent la réussite qu'elles méritent. 


Article l'Essentiel adévet
article côté recruteurs vétérinaires
Share by: